Les prix du pétrole ont enregistré une hausse mercredi, stimulés par la fermeture d’un important champ pétrolier en Libye en raison de manifestations, et dans le contexte de tensions en mer Rouge qui pourraient avoir des répercussions sur l’approvisionnement en pétrole brut.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a augmenté de 3,13% à 78,25 dollars. Le baril équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, a également connu une augmentation significative de 3,29% à 72,70 dollars.
Cette augmentation s’explique par la fermeture du champ pétrolier de Sharara en Libye, le plus grand du pays, suite à des manifestations, suscitant des inquiétudes quant à l’approvisionnement. Le champ de Sharara, situé dans l’ouest de la Libye, a une capacité de production d’environ 300 000 barils par jour.
Parallèlement, les tensions en mer Rouge ont également contribué à la nervosité sur les marchés pétroliers. Les attaques récentes des rebelles Houthis en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, ont entraîné des ajustements dans les itinéraires maritimes, allongeant les délais de livraison et augmentant les coûts de transport et d’assurance.
Bien que les exportations de pétrole du Moyen-Orient n’aient pas été interrompues, l’incertitude persistante a conduit à une certaine volatilité sur les marchés pétroliers. Les membres de l’OPEP et de l’OPEP+ ont réaffirmé leur engagement en faveur de l’unité et de la stabilité du marché. Toutefois, les évolutions géopolitiques, notamment dans la région de la mer Rouge, continueront de susciter une attention particulière et pourraient influencer les prix du pétrole à court terme.
Marlene Abalo